Romans I Nouvelles I Pièces de Théâtre I Extraits I Commander en ligne I Contacter l' écrivain

 

Pierre Chocquet vous invite à découvrir un extrait d' un de ses livres

 

 

 

 




Merci de patienter pendant le chargement de l'animation...





LE TONTON FIN CŒUR Personnages : ALAIN BRON , 28 ans JEANNE BRON , 26 ans, sa femme MATHILDE , 22 ans Maître LEVE Le rideau se lève sur un salon banal Alain BRON est seul en scène. Il porte une très jolie veste d’intérieur, un peu râpée, assis dans un fauteuil, il lit son journal… un temps. ALAIN (regardant de plus prés un article du journal) : Ah ! Par exemple, Ah par exemple ! (Il semble surpris et joyeux, il crie) Jeanne ! Jeanne, vient vite ! Puis sur un ton normal Ah par exemple ! Ah par exemple !Jeanne entre rapidement. Elle porte une vieille robe de chambre tachée. Des bigoudis multicolores ornent son chef. Elle semble affolée JEANNE : Que se passe-t il Alain ? Tu n’es pas bien ? ALAIN (riant) : Oh, si, ça va ! Ça va même très bien. Oui ça va très bien ! JEANNE : Idiot ! Tu m’as fait peur, j’ai cru… ALAIN : Je ne sais pas ce que tu as cru, mais tu avais tort ! Tu ne pouvais pas deviner !JEANNE : Mais deviner quoi ? ALAIN : Tiens-toi bien : L’oncle Paul est mort ! JEANNE : Non ? ALAIN : Si ! JEANNE : Mais il n’était pas malade quand on l’a vu la semaine dernière ! ALAIN : C’est possible. En tout cas, il est mort ! C’est chouette, hein ? JEANNE : Oui, c’est chouette… mais on ne devrait peut-être pas dire ça ? ALAIN : Oh, écoute, il était vieux. Il était temps que d’autres que lui, profitent de sa fortune. JEANNE : Le fait est que, s’il a su gagner de l’argent, il n’a pas su le dépenser. ALAIN : Remarque, nous n’avons pas à nous en plaindre ! JEANNE : Mais es-tu certain que c’est nous qui héritons ? ALAIN : Qui veux-tu qui hérite sinon nous ? Il ne s’est jamais marié, et je suis son seul neveu .JEANNE : Ça va nous faire combien ? ALAIN : Je ne sais pas… (Il devient soudain sérieux et préoccupé). Mais j’y pense. Qui a fait passer l’annonce de son décès dans la presse ? Et pourquoi n’avons-nous pas été les premiers prévenus ? JEANNE : Oh, Ça n’a pas d’importance. Ce qui est important c’est qu’il soit mort et??? ?? que nous soyons les seuls héritiers. ALAIN (soucieux) : Oui, mais quand même, j’aimerais bien savoir…A ce moment-là, le téléphone sonne. Alain va décrocher ALAIN (au téléphone) : Oui… oui… bien sûr… à 17 heures demain ? Oui, d’accord. Avec ma femme ? Ah, bon d’accord… A demain. ALAIN (raccrochant) : C’était Maître Lève, le notaire. Il me dit que les obsèques de l’oncle auront lieu demain à 16 heures, ça je le savais déjà,c’était précisé dans le journal. Je suis convoqué immédiatement après dans son étude pour l’ouverture du testament. Il n’est pas nécessaire que tu viennes. En revanche, il y a quelque chose qui me chiffonne. Il m’a dit : l’autre personne sera là aussi… JEANNE : Tu n’as pas demandé qui est l’autre personne ? ALAIN : Hé non ! J’étais tellement surpris ! Qui cela peut-il être. ? JEANNE : Je ne sais pas. Il avait peut-être un ami ? ALAIN : Tu sais très bien qu’il n’avait pas d’ami JEANNE : Pour l’annonce, c’est peut-être le notaire qui en a pris l’initiative. ALAIN : C’est peu probable. Les notaires ne prennent pas d’initiatives. Et puis cela n’explique pas «l’autre personne» qui va assister à l’ouverture du testament. JEANNE : Peut-être avait il une maîtresse cachée ?ALAIN : Sûrement pas. Tu l’as entendu parler des Femmes ? C’était un ultra misogyne JEANNE : Alors, peut-être… aimait-il un homme ? ALAIN : Tu n’y penses pas ? Il était farouchement catholique. JEANNE : Oh, tu sais, chez les ecclésiastiques, c’est bien connu, il y a des homosexuels. ALAIN : Non, non. Ça je n’y crois pas. C’est autre chose, mais quoi ? .Alain et Jeanne, sont effondrés dans des fauteuils et restent silencieux un bon moment. Puis le timbre de la porte d’entrée retentit ALAIN (qui regarde sa montre) : Il va être midi. Qui peut avoir le culot devenir au moment du repas ? JEANNE (qui se lève pour aller ouvrir) : Nous allons vite le savoir. Jeanne sort. On entend des voix dans l’entrée, puis Jeanne revient dans la pièce suivie d’une jeune femme sympathique et vêtue sim??? t?Ë??????plement, mais très agréable à regarder .L’INCONNUE : Vous êtes sans doute Madame et Monsieur Bron ? ALAIN : C’est exact. A qui avons-nous l’honneur ? L’INCONNUE : Je m’appelle Mathilde Jeandreau. ALAIN : Enchanté… Que pouvons-nous pour vous ? MAHILDE : Oh je ne viens rien vous demander. Je suis venue pour me présenter à vous. ALAIN : C’est très aimable à vous. Et je crois que c’est fait, madame … ou mademoiselle Mathilde Jeandreau MATHILDE : Mademoiselle ! ALAIN : Soit. Mademoiselle. Un petit silence. MATHILDE : Vous n’avez pas entendu parler de moi ? ALAIN : Ma foi, non. Et toi Jeanne, as-tu entendu parler de Mademoiselle ? JEANNE : Non. Ou du moins, je ne m’en souviens pas. ALAIN : Mais qui aurait pu nous parler de vous ? MATHILDE : Mais… Votre oncle Henri, évidemment ! ALAIN : Ah ? Vous connaissiez l’oncle Henri ? MATHILDE : Si je connaissais l’oncle Henri ? Mais je suis sa fille !